La demande mondiale en terres rares va doubler d’ici 2030, sous l’effet de la révolution digitale et la transition énergétique. La plupart des pays ignorent trop les enjeux géopolitiques et environnementaux qui leur sont liés.
Les terres rares sont utilisées dans un nombre croissant d’applications technologiques (éoliennes, smartphones, véhicules électriques, systèmes radars, etc.). Elles sont relativement abondantes dans la croûte terrestre, mais dans des concentrations exploitables bien moins importantes que pour la plupart des minéraux.
La Chine, qui produit près de 60% de la plupart d’entre eux et en raffine 80%, bénéficie d’un monopole virtuel sur ces métaux.
Il est temps pour les entreprises et gouvernements de déployer une diplomatie minérale en accord avec les enjeux des terres rares, afin de ne pas se retrouver pris au piège d’une dépendance destructrice. Des pays comme les Etats-Unis, le Japon ou l’Australie ont déjà amorcé une telle stratégie.